dimanche 10 avril 2016

Panama papers : le maxi scandale planétaire qui va révolutionner le monde



Afficher l'image d'origineRaté ! Le Monde a voulu faire un coup d’éclat spectaculaire… Mais non ! Si le scandale de « Panama papers » est généreusement repris par les collègues journalistes avec des titres hollywoodiens du genre « scandale planétaire », ils n’en font pas leur première page. Ce vendredi 8 avril, le site internet de RTL a mis en avant la validation de François Hollande pour les dates d’une éventuelle primaire à gauche et le transfère de Salah Abdeslam, celui de l’Humanité s’est concentré sur la loi Travail, le nouveau parti politique d’Emmanuel Macron et le retour du chanteur Renaud, Europe 1 s’est intéressé à la polémique sur la gestion de Ségolène Royal en Poitou-Charentes,  Le Figaro a publié des articles traitant du Pape et sa « réforme » de la Famille, sur la polémique des Prud’homme à propos du mot « PD » et sur la gestion de l’ancienne candidate aux présidentielles de 2007 dans sa région, Le Point a préféré informer sur les tensions entre policiers et lycées de banlieues et enfin, RFI a voulu axer ses articles sur l’accord entre l’UE et la Turquie à propos des migrants et la primaire américaine.
Ce feuilleton de Panama, qui aurait pu être intéressant, n’a pas pris par rapport aux affaires Cahuzac ou Bettancourt. Une vaine tentative d’éclabousser le FN a été opéré mais sans grande conviction… D’autant plus que les deux intéressés ne sont pas des élus du parti.
Certains cyniques se demandent d’ailleurs pourquoi il y a si peu d’Américains.


Alors pourquoi personne ne se passionne pour ce scandale planétaire ???

Parmi les NOMBREUSES explications, on pourrait parler de la lassitude de la population sur ce genre de révélation. Déjà, on retrouve les mêmes noms comme Cahuzac et Balkany (Bernard Tapie et Jacques Chirac sont d’ailleurs absents des listes) et, surtout, c’est essentiellement le microcosme médiatique qui s’excite pour une découverte qui, au fond, ne surprend plus personne. Si les scandales liés au panama auraient pu renverser la République en 1892 et influencèrent un des chants de l’Action Française (La France bouge), tout le monde sait qu’aujourd’hui, une telle affaire ne changera rien. On est loin de l’émotion ressenti lors de l’affaire Cahuzac au tout début du quinquennat de François Hollande. Par contre, l’affaire fait plus de bruit en Grande-Bretagne en plein référendum sur le brexit. Le premier ministre, David Cameron, a détenu un fond offshore et a rendu public sa déclaration d’impôt. C’est la première fois qu’un premier ministre britannique fait cela.
On peut trouver ce manque d’échos un peu triste car plus d’une centaine de journalistes avaient énormément travaillé avec beaucoup de discrétion pour cette découverte.
On est arrivé à un tel cynisme au sein de la population qu’un petit malin a trouvé le moyen de se faire du blé en proposant des t-shirts avec l’écriteau « Parce que les impôts, c’est pour les pauvres ». 

                                           

A la limite, nous pouvons profiter de ce scandale pour voire ces paysages dans les journaux afin d’illustrer leurs articles.

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dimanche 28 février 2016

Grosse claque pour tous!



Certains les présentaient comme des vestiges du passé et quelques un souhaitaient les conserver et puis un jour : PAF ! Les frontières reviennent en Europe.  Petit à petit, les contrôles réapparaissent et même des murs sont érigés. Ce qui est un sacré retournement par rapport à ce qui était présenté comme étant le sens de l'Histoire.

Voici la chronologie des remises en place des frontières en Europe*.                                                                                                                  
*(source : Le Figaro)






JUIN 2015 
France / Italie « À partir de juin 2015, la France effectue des contrôles à la frontière italienne (notamment du côté de Vintimille) pour bloquer le passage de migrants. » 

18 JUIN : 
Hongrie/Serbie « La Hongrie ferme sa frontière serbe pour bloquer l’afflux de migrants venus des Balkans. On projette alors de construire un mur qui sera achevé fin août. » 
2 SEPTEMBRE 2015 : 
Italie-Autriche « Rome accepte la demande autrichienne de renforcer ses contrôles aux frontières, suite à un nombre record d'arrivées » 

3 SEPTEMBRE : 
Allemagne/Autriche « Face à l’afflux de migrants, l’Allemagne décide de rétablir temporairement ses contrôles à sa frontière avec l’Autriche et la République tchèque. » 

17 OCTOBRE 2015 : 
Hongrie-Croatie « La Hongrie ferme, comme annoncé, ses principaux points de passage des migrants à sa frontière croate, dont de larges sections sont désormais bloquées par une imposante clôture de barbelés. » 

4 NOVEMBRE 2015 : 
France « La France rétablit ses contrôles aux frontières après les attentats de Paris » 

4 JANVIER 2016 : 
Suède/Danemark  « Stockholm exige une pièce d'identité pour franchir l'Öresund, pont reliant la Suède à son  voisin danois, afin de diminuer les arrivées de migrants. Une telle mesure, inédite depuis les années 1950, pose problème aux nombreux travailleurs frontaliers. » 

23 FÉVRIER  
Belgique/France « La Belgique redoute l'effet de bord. Alors que la «jungle» de Calais pourrait être bientôt évacuée, les autorités belges ont décidé de rétablir provisoirement les contrôles policiers sur une partie de la frontière avec la France. » 

Le continent qui avait pensé l’État westphalien a dut retourner en catastrophe aux sources pour faire face à l’afflux migratoire qu’il connait. L’Europe redécouvre l’importance de la notion du territoire, notion vitale pour toute créature sédentaire. Plusieurs intellectuels sont complétement tétanisés face à ce retournement de situation qu’ils n’avaient pas vu venir et tentent à coup d’édito et de plaidoyer de justifier les comportements européens tout en restant fidèle à leur vision du monde. C’est ainsi que Laurent Joffrin se permet d’écrire une page sur le retour en grâce du drapeau tricolore en y donnant une signification alors qu’au fond… il ne sait rien des réelles motivations de ces élans patriotiques (capture d'écran). 
 

Comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle raclée historique leur est aussi attribuée, les Européens redécouvrent le jeu plus ou moins trouble de la Turquie qui ne semble pas si européenne qu’elle voulait faire croire il y a encore une dizaine d’année et son adhésion à l’UE doit en faire ricaner plus d’un. Par contre, la rapidité avec laquelle les contrôles aux frontières ont été remises (certains font le raccourci de dire : remettre les frontières, alors qu’elles n’ont jamais disparus) indique à quelle point les réformes de l’UE n’étaient pas si profondément ancrées dans le droit des pays membres, ce qui enlève cette idée de « diktats européens » défendus par les eurosceptiques.

Si la situation continue, que l’espace Schengen finit par être dissous, que le brexit suivit du « Csexit » soient appliqués, ce n’est pas que l’UE qui s’écroule, mais toute une vision de l’avenir de l’humanité avec la fin des frontières, une société qualifiée de "liquide" et une économie du laisser-passer comme l’indique le sociologue Mathieu Bock-Coté : « Le sens de l'histoire, tel que l'interprétaient généralement les grandes figures de l'idéologie dominante, qui pousse à la dissolution des nations par le multiculturalisme et le globalisme, ne permettait pas cette prise au sérieux du fait national. Mais il semble que la liberté des peuples est encore capable de faire dévier l'inéluctable et que les grands processus historiques puissent se gripper quand la souveraineté s'en mêle. C'est d'autant plus vrai que la nation n'est pas une fiction idéologique, quoi qu'en pensent ceux qui y voient une construction sociale récente dans l'histoire du vieux continent, mais une réalité ancrée dans l'histoire. L'État-nation demeure l'horizon indépassable de la démocratie. » article en entier : http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/02/24/31002-20160224ARTFIG00133-brexit-le-souverainisme-a-la-mode-britannique.php


Il s'agit d'une claque historique qui va dans le sens inverse de ce que beaucoup d'entre nous avions imaginé. Un des enseignements de l'Histoire est l'humilité qu'elle inflige aux hommes.

dimanche 21 février 2016

L'uberisation: l'économie de partage expliquée en 30 minutes

Ce chef d'entreprise provençal explique de manière rapide et très simple les enjeux de l'uberisation ou de l'économie de partage. Cette vidéo est passée un peu inaperçue et c'est dommage.


jeudi 21 janvier 2016

L’Etat ce n’est pas Pôle Emploi



« L’emploi, l’emploi, l’emploi » furent les mots de Manuel Valls pour parler des priorités du gouvernement après les résultats du second tour des élections départementales en 2014.
Lundi, François Hollande a parlé de ce sujet en le présentant comme le socle de sa future candidature. Si l’emploi est un sujet majeur, que le chômage est un véritable fléau (surtout depuis le traumatisme des années 30), l’État« arriver aux affaires » ou « revenir aux affaires » pour ne pas dire « revenir au pouvoir » montre à quel point nous avons sombré dans un état d’esprit infantilisé avec un État technocrate.
a aussi d’autres préoccupations comme les relations internationales avec tout ce qui suit (diplomatie du nucléaire, équilibre des forces sur le continent européen…). L’État n’est pas une super administration publique, elle écrit l’Histoire d’un peuple, d’une nation, c’est l’État qui assure au peuple sa présence dans le monde. Le terme
Un bon chef d’État, c’est désormais un bon gestionnaire comme les présidents USA au début du XXème siècle alors que normalement, c’est censé être quelqu’un qui doit avoir un coup d’avance sur les évènements. Sinon à quoi ça sert qu’il soit sur-diplômé ??
De plus il est permis de douter que les Français élisent une personne selon ses compétences en matière d’emploi, Lionel Jospin avait de bons résultats dans ce domaine… en 2002.
On peut répondre à tout cela en disant que ce qui posa problème à de Gaulle en 65 fut de parler macro et de ne jamais parler des Français, certes, mais entre un extrême et un autre, il y a le juste milieu. Et pour parler macro, encore faut-il voire loin et pour parler de la France, connaître son Histoire peut toujours servir.
Parler de l’emploi OUI mais il faut mettre la politique économique dans une politique d’ensemble cohérente tout en prenant compte les complexités de la réalité qui modérera toujours les plus radicaux.
Parmi les grandes victimes du chômage nous avons les jeunes mais visiblement ils ne doivent pas se plaindre car en 2014, voilà ce qu’on leur disait… A peu près un an avant de se faire canarder le 13 novembre. Au fond, on subi l'Histoire, on ne l'écrit plus.