dimanche 26 avril 2015

Le sentimentalisme : arme politique de destruction massive de la raison



Au commencement fut le sentiment !

Voila la nouvelle phrase biblique des politiciens actuels de l’Hexagone. Des clandestins morts dans la Méditerranée à la fille renversée par un scooter, nous avons le droit au défilé des ministres et autres députés pour annoncer leur tristesse, leur choc ou leur désapprobation. Alors tout ces évènements sont tragiques évidemment, mais en réfléchissant un peu, quand on voit les Kenyans se faire massacrer, les « humanistes » n’en avaient pas grand-chose à faire, quand on voyait des enfants palestiniens se faire éradiquer ou des esclaves utilisés au Qatar, on ne voit pas beaucoup de voix s’élever.

Alors l’idée de l’article n’est pas de pousser un coup de gueule comme les animateurs de canal+  s’imaginent faire à la TV mais de voire comment le sentimentalisme empêche toute réflexion sérieuse pour traiter d’un problème. En 2007, Nicolas Sarkozy disait pendant sa campagne qu’il avait des sentiments et que cela n’avait rien de honteux en politique, outre le fait qu’on était tous content pour lui, on aurait du s’interroger si cela n’aurait pas un impact sur la réalisation de ses promesses. François Hollande a aussi beaucoup utilisé des postures humanistes jusqu’à présent pour montrer qu’il est sensible. Même les députés ou d’autres élus s’y mettent lorsqu’ils ont perdus une élection.


Même les jeunes s'y mettent comme au MJS.


Alors tout ça pour dire que le sentimentalisme n’a qu’un but : faire oublier la responsabilité des élus de ces évènements. La politique ne peut pas tout, certes, mais elle peut prévoir et mettre en place des dispositifs pour réduire les effets dévastateurs. Le sentimentalisme n’est au fond qu’un moyen de faire passer une sorte de fatalisme.

Aussi bien à droite qu’à gauche, des intellectuels ont tenté de mettre de côté le sentimentalisme comme Karl Marx avec le socialisme scientifique et Charles Maurras avec son souhait de faire sortir les monarchistes de leur éternelle nostalgie mais cela n’a pas marché. Le sentimentalisme est ce qui a remplacé la raison d’État et le cynisme réaliste des dirigeants a laissé la place aux yeux humides et les postures outrées. Cette mise en avant des sentiments encourage donc les chefs d’État d’agir en catastrophe, donc mal, pour régler des problèmes qui peuvent coûter la vie de plusieurs centaines d’être-humains…en partant dans l’idée qu’ils en trouvent une.

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