vendredi 15 mai 2015

La dernière cicatrice de l’empire romain.



« Je vois des guerres, d'horribles guerres, et le Tibre tout écumant de sang ». Virgile

« Des Méditerranéens venus des deux rives opposées du « continent maritime » auront de ce fait toujours entre eux plus d’affinités, voire de souvenirs, qu’un Espagnol ou un Italien n’en aura avec un Finlandais ou un Américain. Question de paysages, d’odeurs, de souvenirs personnels et historiques peut aussi. A l’heure où, pour la première fois depuis le Moyen Age, l’islam est devenu une réalité dans l’Europe occidentale, il serait dommage de l’oublier » Alain de Benoist (fondateur de la Nouvelle Droite)

L’Union Européenne souhaite mettre en place des quotas pour l’accueil des clandestins au sein des pays européens. Cette volonté a pour objectif de répondre aux différents drames qui ont eu lieu dans cette nouvelle mer morte dont une des raisons est la chute de Kadhafi causée par la politique de Nicolas Sarkozy. Cependant, ce défilé macabre ne date pas d’hier, 22 000 migrants seraient morts en tentant de rejoindre l'Europe depuis l’an 2000, principalement en traversant la Méditerranée, selon les estimations de l'OIM et 1 600 migrants seraient portés disparus en mer Méditerranée depuis le 1er janvier 2015, sur les 35 000 arrivés par bateau dans le sud de l'Europe (selon les estimations du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés).

L’opposition de certains pays comme la Grande-Bretagne et de la Hongrie contre ces quotas et le bégaiement de Bruxelles montrent la pauvreté sidérale de la non-politique d’immigration de l’Union Européenne. Frontex, ne disposant pas de moyen et partagé entre sa mission de lutte contre l’immigration clandestine et celle de sauver les clandestins en danger de mort, est l’incarnation de ce vide et empêche le contrôle des flux migratoires pour le plus grand bonheur des passeurs. En réalité, cette histoire de quota est juste l’aveu de faiblesse de Bruxelles.
A quoi est due cette non-politique migratoire au niveau européen ? Déjà, pour commencer, il faudrait qu’une politique migratoire soit déjà mise en place au niveau national, or ce n’est pas encore tout à fait le cas dans des pays comme la France et la Grande-Bretagne. Ensuite, il faut savoir que tout les pays européens n’ont pas les mêmes besoins. Si l’Allemagne, ou du moins l’État allemand, se présente comme un pays d’immigration, en France, en Hongrie, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, les partis opposés à l’immigration font des scores électoraux atteignant, dans certains cas, des sommets himalayens. De plus, la citoyenneté n’est pas perçue de la même manière entre les pays, la France soutien l’assimilation et la Grande-Bretagne le communautarisme, l’Allemagne a un code de la nationalité très stricte, la Belgique et le Danemark ont accordé le droit de vote aux étrangers… Inutile de dire qu’une politique d’immigration commune, pour ne pas dire unique, signifiera obligatoirement à terme une politique d’intégration commune dans tout ces pays. Enfin, il y a aussi le cynisme des politiques car la situation méditerranéenne ne s’est pas faite toute seule mais par  une mauvaise politique de voisinage entre les pays des deux côtés.
En réalité, une politique d’immigration à l’échelle européenne a peu de chance de voire le jour.

Seule la bonne coopération entre les pays ayant un lien frontalier avec ma mer méditerranée semble être la seule solution pour remettre un peu d’ordre dans une situation déjà catastrophique. Bruxelles souhaitait être la nouvelle Rome dans une Europe en paix, elle est désormais la nouvelle Capharnaüm et la méditerranée son cimetière où on passe de la mare nostrum à la mare mortem où on pourra y écrire « la mer et les morts » pour le plus grand désespoir de Maurice Barrès. 

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