« Des Méditerranéens venus des deux rives opposées du « continent
maritime » auront de ce fait toujours entre eux plus d’affinités, voire de
souvenirs, qu’un Espagnol ou un Italien n’en aura avec un Finlandais ou un
Américain. Question de paysages, d’odeurs, de souvenirs personnels et
historiques peut aussi. A l’heure où, pour la première fois depuis le Moyen
Age, l’islam est devenu une réalité dans l’Europe occidentale, il serait
dommage de l’oublier » Alain de Benoist (fondateur de la Nouvelle
Droite)
L’Union Européenne souhaite mettre en place des
quotas pour l’accueil des clandestins au sein des pays européens. Cette volonté
a pour objectif de répondre aux différents drames qui ont eu lieu dans cette
nouvelle mer morte dont une des raisons est la chute de Kadhafi causée par la
politique de Nicolas Sarkozy. Cependant, ce défilé macabre ne date pas d’hier, 22
000
migrants seraient morts en tentant de rejoindre l'Europe depuis l’an 2000,
principalement en traversant la Méditerranée, selon les estimations de l'OIM et 1 600
migrants seraient portés disparus en mer Méditerranée depuis le 1er
janvier 2015, sur les 35 000 arrivés par bateau dans le sud de l'Europe (selon
les estimations du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés).
L’opposition
de certains pays comme la Grande-Bretagne et de la Hongrie contre ces quotas et
le bégaiement de Bruxelles montrent la pauvreté sidérale de la non-politique
d’immigration de l’Union Européenne. Frontex, ne disposant pas de moyen et
partagé entre sa mission de lutte contre l’immigration clandestine et celle de
sauver les clandestins en danger de mort, est l’incarnation de ce vide et
empêche le contrôle des flux migratoires pour le plus grand bonheur des
passeurs. En réalité, cette histoire de quota est juste l’aveu de faiblesse de
Bruxelles.
A
quoi est due cette non-politique migratoire au niveau européen ? Déjà,
pour commencer, il faudrait qu’une politique migratoire soit déjà mise en place
au niveau national, or ce n’est pas encore tout à fait le cas dans des pays comme
la France et la Grande-Bretagne. Ensuite, il faut savoir que tout les pays
européens n’ont pas les mêmes besoins. Si l’Allemagne, ou du moins l’État
allemand, se présente comme un pays d’immigration, en France, en Hongrie, en
Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, les partis opposés à l’immigration font des
scores électoraux atteignant, dans certains cas, des sommets himalayens. De
plus, la citoyenneté n’est pas perçue de la même manière entre les pays, la
France soutien l’assimilation et la Grande-Bretagne le communautarisme,
l’Allemagne a un code de la nationalité très stricte, la Belgique et le
Danemark ont accordé le droit de vote aux étrangers… Inutile de dire qu’une
politique d’immigration commune, pour ne pas dire unique, signifiera
obligatoirement à terme une politique d’intégration commune dans tout ces pays.
Enfin, il y a aussi le cynisme des politiques car la situation méditerranéenne ne
s’est pas faite toute seule mais par une
mauvaise politique de voisinage entre les pays des deux côtés.
En
réalité, une politique d’immigration à l’échelle européenne a peu de chance de
voire le jour.
Seule la bonne coopération entre les pays ayant un
lien frontalier avec ma mer méditerranée semble être la seule solution pour
remettre un peu d’ordre dans une situation déjà catastrophique. Bruxelles
souhaitait être la nouvelle Rome dans une Europe en paix, elle est désormais la
nouvelle Capharnaüm et la méditerranée son cimetière où on passe de la mare
nostrum à la mare mortem où on pourra y écrire « la mer et les morts » pour le plus grand désespoir de Maurice
Barrès.
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