48h…
Il aura fallu à peu près 48h pour un gouvernement de gauche pour appliquer le début du programme du Front
National, à savoir remettre le contrôle aux frontières, arrêter les
djihadistes, faire des perquisitions dans les mosquées radicales, envoyer
l’armée en banlieue (Saint-Denis) et parler de déchéance de nationalité pour
les ennemis intérieurs. Tout ce qui était présenté comme infaisable, irréaliste
et dangereux fut mis en place en un temps record par le gouvernement de gauche
avec l’État d’urgence. La patrie en danger, mobilisons-nous ! Des drapeaux
français ont été arborés dans les réseaux sociaux en signe de réaction face aux
130 morts lors de cet abominable vendredi 13, l’unité nationale et le
patriotisme sont mis en avant pour le plus grand plaisir du gouvernement.
Rappelons juste aux socialistes et à la gauche en général que le patriotisme ne
se décrète pas, c’est une réaction, un sentiment face à un évènement. Demander
de « sortir le drapeau le 27 novembre en hommage aux victimes »,
c’est mal comprendre les raisons profondes de cette émotion.
Depuis
plusieurs jours, les drapeaux et la Marseillaise furent célébrés par les mêmes
qui se disaient citoyen du monde ! Si la situation encourage à ne pas
cracher sur le gouvernement, en tout cas pas en quantité industrielle, il ne
faut pas tomber dans l’amnésie nationale mais comprendre comment en sommes-nous
arrivé là. Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand parlent de renoncement face à la
montée de l’islamisme dont, ils le reconnaissent, ils furent aussi responsables.
Ce pointage du doigt de ces années de recule et d’abandon ne va pas sans nous
rappeler le fameux livre d’Eric Zemmour « Le suicide français »,
sorti il y a un an.
L’historien Pierre Nora, dans son interview dans le Figaro du 27/11/2015, voit dans cette crise le retour tragique de l’Histoire en France après un décrochage datant de 1918. A cela on peut émettre quelques réserves car l’Histoire n’existe pas, il y a DES Histoires : ce qui se passe en Europe et en Orient n’est pas ce qui se passe en Amérique du Sud ou en Océanie qui ont une autre Histoire. Et puis même, chaque pays tient toujours une place particulière dans l’Histoire selon les contextes et actuellement, et depuis quelques années (2008 ?), la France tente difficilement de tenir la place de championne en Europe. Alain Finkielkraut, lui, voit la fin de cette idée qui consiste à dire que l’Histoire est finit… Idée déjà abandonnée depuis le 11 septembre 2001.
La grande nouveauté est surtout l’affirmation de ce qui a été prophétisé depuis des années et c’est pour cela que certains craignent une explosion du Front National aux prochaines élections. Inutile de parler de la gueule de bois des partisans de Mai68 comme l’a reconnu Daniel Cohn Bendit dans la dernière émission de «Zemmour&Naulleau » et l’espérance de Philippe de Villiers de voire une renaissance des traditions après cette calamité.
En
48H, nous sommes passé d’un pays qui voyait les menaces d’attentats islamistes
comme un fantasme à un pays vivant avec les tambours de guerre. Ce même pays
dont ses élites réalisent à peine que des terroristes du 13 novembre s’étaient infiltré
avec les migrants.
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